Harry Potter & la Coupe de Feu

Publié le par Ed

Aujourd'hui c'était séance ciné, ça faisait tellement longtemps !
Après tout je n'avais rien de spécial à faire et le temps était plutôt pas top. Alors j'ai bien tenté d'y aller dès hier jour de sa sortie, mais c'était un mercredi, j'étais en retard (qui a dit comme d'hab?), il n'y avait pas de places de parking, trop de monde, trop de mioches, bref trop de petit Harry Potter en puissance criant : "ohhhhhhhhhh, ahhhhhhhhhhhhhhhh !!! ohhhhhhhh quelle est mignionne Hermione !"
Alors j'ai décidé de laisser passer l'euphorie du premier jour et j'y suis allé tranquilement aujourd'hui, et j'ai eu raison car finalement nous étions .... six dans la salle :o)


L'affiche à elle seule annonce la couleur, noire


Harry Potter, où un phénomène engendré par une gentille écrivain au chômage il y a quelques années, et qui désormais est la plus grande fortune d'angleterre !
Alors devant un tel engouement, une telle ferveur, un tel battage médiatique, je me suis moi aussi laissé porter par la vague et j'ai plongé dans les bouquins. Tout d'abord je les ai trouvé très facile à lire, sympas, parfait pour les vacances ou se détendre. Alors bien entendu les références sont multiples ("Le seigneur des Anneaux" en tête), mais là où JK Rowling est plutôt douée, c'est qu'elle a su piquer toutes ces références pour mieux se les approprier en y insérant son propre imaginaire.
Et même si désormais tout cela est devenu une véritable usine mercantile (films, produits dérivés et j'en passe et des meilleurs), JK Rowling aura eu au moins un mérite, c'est de faire aimer la lecture à toute une génaration de jeunes, et moins jeunes, qui d'ordinaire passe leur temps devant la téloche ou une stupide console de jeux.

Et nous voilà quelques années plus tard, avec un quatrième film sur les écrans, un tome six sortit en librairie depuis le premier octobre dernier (l'avant dernier de la saga) et un engouement toujours aussi intact.

Mais justement parlons de ce quatrième film.
Autant le dire d'entrée, j'avais trouvé les deux premiers films plaisants mais très "enfantins", tout comme les livres d'ailleurs. Certes le travail était très fidèle aux romans, mais cela restait avant tout des films pour "enfants".
Et puis il y a eu "Harry Potter & le prisonnier d'Askaban". Changement de réalisateur (Alfonso Cuaron en lieu et place de Chris Columbus) et surtout changement radical de ton. Les personnage mûrissent, s'interrogent, bref ils grandissent ... et c'est là que ça devient interressant.



Car justement c'est de mâturité dont est question dans ce quatrème volet. Dès le générique d'entrée le ton est donné, fini le petit Harry qui se faisait tappé dessus par son oncle et sa tante, fini les couleurs joyeuses et criardes des deux premiers films, comme le sous-titre de l'affiche l'indique : "Des heures sombres attendent Harry" Mike Newell premier réalisateur anglais à s'attaquer aux aventures du petit sorcier, l'a bien comris. Harry n'est plus un enfant mais un adolescent. Des interrogations de plus en plus présentes aux premiers émois amoureux, ce film pourrait presque s'appeler "Harry et la puberté". Des sujets plus terre à terre et plus dur sont ici aborder, comme par exemple la mort qui frappe une nouvelle fois Harry. Mais l'humour n'est pas en reste pour autant, notamment sur cette magnifique scène de bal de Noel qui démarre comme un traditionnel ballet bourgeois pour finir en mini "teuf de d'jeunes" version la boum.


Magnifique plan avant la première épreuve des trois sorciers


Harry est timide, emprunté avec les filles (pour ne pas dire coincé), ça commence à le titiller et on se plait à rire de sa maladresse, après tout, on se reconnait tous un peu dans le personnage, qui n'a pas était un peu maladroit pour aborder une fille ou un garçon au début de sa jeunesse?
Ce chapitre est aussi très accès sur l'action et le tournois des trois sorciers, thème principal du bouquin. Le réalisateur avec l'aide de son scenariste ont, à juste titre, balayé tout ce qui pouvait nuire à la dynamique du film pour se concentrer sur l'éssentiel, n'est-ce pas là la recette pour réussir une adaptation ciné ?



Et puis il y a le final. LA confrontation ! Lord Voldemort en personne. Incarné par le toujours aussi parfait Ralph Fiennes (sa métamorphose est impressionnante vous verrez) cette scène vaut à elle seule le mérite de se déplacer ! Puissante, violente, sombre; en deux mots : intense et jubilatoire ! (depuis le temps qu'on l'attendait !) Mention également spéciale à Brendan Gleeson qui campe Maugrey "Fol-Oeil, dont l'interprétation relève encore plus le niveau du film de part sa présence et son jeu d'acteur en parfait adéquation avec le personnage du livre. Mais je m'arrête là, car le mieux dans ce genre de cas, et plutôt que de pavoiser des heures sur le film, c'est de vous rendre dans votre cinéma le plus proche, ne vous inquietez pas, il y aura assez de copies en France pour ne pas le louper.

En conclusion, ce quatrième volet des aventures du petit sorcier est une véritable réussite et tient toutes ses promesses, le virage pris depuis le prisonnier d'Askaban se confirme, Harry pour les enfants c'est fini ! et c'est nous les adultes qui sommes content.

Harry Potter & la Coupe de Feu
de Mike Newell
Durée: 2h35
Note du film : 5/5

En salles depuis hier mercredi 30 novembre.

En vous remerciant, bonsoir.

Ed.

Publié dans Archives

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